Yehouda Chaim Kalman est né en 1912 à Zelow, près de Lodz, en Pologne dans une famille de tisserands juifs. Son œuvre tout entière porte les traces de son peuple. Il arrive à Paris en 1932 et prend le nom de Thomas Gleb. Sa peinture des années d'après-guerre reste figurative jusqu'en 1957. Il peint ensuite une série de toiles sur le thème biblique des douze Tribus d'Israël.
C'est le début de l'écriture abstraite de Gleb où les formes se changent en signes, émergeant de fonds d'ocre et de blanc. Chacune des tribus est illustrée par un tableau d'environ 1 mètre de haut sur 70 centimètres de large. Les silhouettes s'effacent devant des traces en nombre restreint, des signes en virgules, arrondis ou allongés.
Exposées en 1959, les toiles sont remarquées par l'État. Gleb obtient ainsi une bourse de création à l'abbaye de Royaumont où il réalise plusieurs séries de cartons peints à la taille des futurs tissages. C'est le début de l'œuvre tissé.
Ce thème des douze tribus sera repris par l'artiste, en dessin et en peinture avec de nombreuses variantes au début des années 1960. Notre tapisserie sera tissée par l'atelier du Marais à Paris sous la direction d'Yvette Cauquil-Prince en 1967.
Benjamin
Thomas GlebPrésentation
Informations
1,54 x 1 m
Tapisserie, exemplaire unique, atelier du Marais (Paris)
1967
Donation Gleb 1990
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