Les effigies funéraires constituent une forme de portrait. Elles apparaissent dans l'Occident chrétien à la fin du 11e siècle, d'abord pour des religieux puis pour des laïcs, en particulier pour des fondateurs d'établissements ecclésiastiques. Au 13e siècle, la région de Limoges s'est fait une spécialité des tombeaux comportant des effigies funéraires en cuivre, clouées sur des gisants en bois.
De nombreux éléments historiques incitent à identifier ce masque comme celui du gisant d'Alès, épouse d'Hébert Lanier. Cette puissante famille est bien connue à Angers au 13e siècle pour ses activités marchandes et bancaires. Proche du pouvoir épiscopal et comtal, Hébert et Alès Lanier sont aussi les fondateurs du prieuré Notre-Dame de la Papillaie à Angers.
Alès Lanier est représentée les yeux clos pour rappeler sa mort corporelle. Selon la mode du 13e siècle, ses cheveux sont couverts d'une touaille maintenue par une barbette, bande de tissu passant sous le menton.
Son pendant, le masque funéraire de son époux Hébert, est conservé au musée du Louvre.
Masque funéraire d'Alès Lanier
Atelier limousinPrésentation
Informations
H. 29,5 x L. 16,5 x P. 11 cm
Cuivre martelé et doré
Fin du 13e siècle
Collection Pierre-André Mordret, achat, 1881
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