Cette tapisserie est issue du cycle dit « shakespearien » que cet artiste peintre a créé après une expérience menée en collaboration avec Jean Vilar au festival d'Avignon.
Mario Prassinos (1916-1985), né à Constantinople, s'installe avec sa famille à Paris dans les années 1920. Son premier contact professionnel avec le théâtre a lieu en 1947, lors du premier festival d'Avignon que le jeune metteur en scène Jean Vilar vient de lancer. Prassinos réalise alors les costumes pour une pièce de Paul Claudel.
Sept ans plus tard, en 1954, Jean Vilar fait de nouveau appel à lui pour Macbeth de Shakespeare. Cette fois, l'artiste crée les costumes et les décors. Cette expérience déclenche la création d'un cycle « shakespearien » de vingt-huit tapisseries, initié en 1961 et achevé en 1966 par Le Songe d'une nuit d'été. Dès 1962, Macbeth, qui vient de tomber des métiers des ateliers Suzanne Goubely à Aubusson, est exposé à la première Biennale internationale de Lausanne.
Tout comme Shakespeare, dont les personnages vivent le mal ou le bien qui est en eux et tentent de s'y opposer dans une lutte qui peut aller jusqu'à la folie, Prassinos « ne reconnaît de mystère et de dignité qu'en l'homme ». La composition fluide, les grandes masses colorées de brun, noir, blanc, ocre-rouge et jaune composent une sorte de ballet maléfique dans lequel l'homme vit, aime, erre et se déchire.
Macbeth
Mario PrassinosPrésentation
Informations
2,44 x 6,44 m
tissage CRAT (Centre Régional d'Art textile, licières : S. François, M. Brec-Jacquel, M.V. Courcoul), Exemplaire n°2
Carton 1963, tissage 1988-89
Commande de la Ville d'Angers au CRAT 1988
Découvrir