C'est La Chanson de Roland qui évoque, pour la première fois, la corne en ivoire dans laquelle souffle le héros. L'olifant d'Angers est aussi une corne, taillée dans une défense d'éléphant (« olifant » est une adaptation du mot « éléphant » en ancien français). Le décor sculpté, traité en bas-relief, consiste en anneaux décoratifs et une large bordure où alternent personnages et animaux réels (dromadaire, chiens) et fantastiques (dragon et lion ailé).
Cet olifant a vraisemblablement été rapporté du Moyen Orient, rempli de reliques, par Guillaume de Beaumont, évêque d'Angers de 1202 à 1240, qui avait participé à la cinquième croisade. Cette provenance et son décor sculpté confirment un travail byzantin du 12e siècle.
Au 18e siècle, il servit à la cathédrale pour remplacer le son des cloches aux offices des trois derniers jours de la Semaine Sainte. Saisi à la Révolution, l'olifant figura dans la vitrine des curiosités au Muséum d'histoire naturelle avant d'être remis au musée d'Antiquités en 1843.
Olifant
Atelier byzantinPrésentation
Informations
60 x 13,5 cm
Ivoire
12e siècle
Trésor de la cathédrale d'Angers, saisie révolutionnaire, 1793, dépôt de la Ville d'Angers, 1843
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