Pour cette scène empruntée à Tite-Live et Plutarque, Vincent, un des précurseurs du néo-classicisme, situe le combat entre les Romains et les Sabins au pied des principales collines romaines, la roche Tarpéienne surmontée du Capitole à gauche et, à droite, le mont Palatin.
Au centre, Hersilie s'interpose d'un large mouvement, le bras tendu et la poitrine dénudée, entre les deux ennemis : le sabin Tatius, son père armé d'un glaive et le romain Romulus, devenu son époux, menaçant avec son javelot. Ce groupe est entouré de combattants parmi lesquels se mêlent des Sabines qui veulent arrêter l'affrontement en s'interposant entre leurs pères et leurs époux.
À gauche, une Sabine, enlaçant un enfant, s'intercale et implore, la main tendue, la grâce d'un homme qui s'apprête à asséner un coup de massue à un autre, renversé sur le dos. Plus à gauche, pour renforcer encore l'effet de tumulte, un homme gît sous un cheval à terre.
Lorsque Jacques-Louis David peint en 1799 son célèbre tableau, Les Sabines, il emprunte plusieurs éléments à la composition de Vincent, mais en lui conférant une plus forte valeur symbolique.
Le Combat des Romains et des Sabins interrompu par les femmes sabines
François-André Vincent (1746-1816)Présentation
Informations
3,25 x 4,23 m
Huile sur toile
1781
Dépôt de l'État en 1872, transfert de propriété à la Ville d'Angers, 2013
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