Elève de François-André Vincent, Mauzaisse débute au Salon de 1808 et, quatre ans plus tard, il obtient une médaille d'or avec ce tableau.
Son sujet emprunté à un poète contemporain, Charles-Hubert Millevoye, évoque le désespoir d'un cavalier arabe après la mort de son cheval. Mauzaisse représente l'Arabe dénudé, assis sur un rocher, pleurant sa monture encore harnachée qui gît sur le sable. Au deuxième plan, décapité, le meurtrier de son cheval est allongé à terre. À l'arrière-plan s'étend le désert bordé de collines arides.
Dans ce tableau, Mauzaisse utilise plusieurs thèmes qui annoncent un nouveau regard sur le monde : la fusion sentimentale entre l'homme et le cheval et leur séparation brutale à travers la mort, et à ce titre il peut être considéré comme un précurseur du romantisme. Mais surtout, à la suite des expéditions napoléoniennes en Egypte, il dépeint le désert arabique comme une vaste étendue sableuse et désolée. Enfin, il évoque la solitude et la vaine errance de l'homme.
Arabe pleurant son coursier
Jean-Baptiste Mauzaisse (1784-1844)Présentation
Informations
2,62 x 3,91 m
Huile sur toile
1812
Envoi de l'État (Fonds national d'art contemporain), 1815
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