dp/twenty/forty eight de Prabhavathi Meppayil
L’œuvre dp/twenty/forty eight convoque plusieurs thématiques liées à la présentation de l’abstraction géométrique dans les collections des musées d'Angers et des règles du jeu mises en place par les artistes, notamment par François Morellet pour créer ses œuvres : utilisation du blanc, absence de facture, de geste reconnaissable dans le travail de construction et de la mise en couleur, absence de signature visible, répétitions et variations d’une même forme (ici le carré), déployé presque à l’infini par des grilles soumises à des variantes liées au hasard.
Artiste du blanc, Prabhavathi Meppayil, Ouvre une nouvelle fenêtre, née en 1965 en Inde, réside à Bangalore. Issue d’une famille d’orfèvres, son travail s’articule autour du blanc et de l’utilisation très délicate de doré ou de cuivre, de poinçonnages, pour créer des rythmes, des motifs, des vibrations uniques à chaque œuvre.
Elle est collectionnée par le Metropolitan Museum de New-York et la collection Pinault, et devrait entrer prochainement dans les collections de la Tate Gallery.
Le travail de Prabhavathi Meppayil s’appuye sur les héritages mondiaux du modernisme et du minimalisme à travers des techniques artisanales, et sur son appartenance à une longue lignée d’orfèvres à Bangalore. Elle réutilise le langage universel de l'abstraction minimale et l’insère dans la tradition géographiquement spécifique et séculaire de l’Inde. Son travail s'inscrit dans une constellation plus large d'abstractions minimales d'artistes indiens, tels que Nasreen Mohamedi et Zarina. Elle dialogue également avec des artistes occidentaux d'après-guerre tels que Sol LeWitt, Agnes Martin et Robert Ryman.